Avant d'arriver à la psychologie, j'ai eu une vie bien remplie ! Originaire des Deux-Sèvres, à 17 ans, je commence à travailler en tant que menuisier en apprentissage. Après un BEP en menuiserie, puis un CAP spécialisé dans les maisons à ossature bois, je travaille quelques années dans les métiers du bois. Ces expériences m'ont permis de découvrir le monde du travail et de gagner en autonomie, car j'effectuais des déplacements à la semaine. C'est comme cela que je me suis rendu compte de l'importance des contacts humains, notamment pour l'ambiance entre collègues et la bonne entente.
Puis en 2015, je me posais de plus en plus de question quant à mon avenir professionnel. Ce moment a été une période charnière, car suite à un échange avec mon grand frère, j'ai pris la décision de m'engager au sein de l'armée de terre. En effet, cette période était marqué par les multiples attentats et je me sentais le besoin de donner de moi-même et d'aider les gens. Je me suis donc envolé vers la région Grenobloise, car j'avais le rêve de vivre au milieu des montagnes. Mon engagement militaire m'a permis de développer mes capacités d'empathie, de travail en groupe et d'apprendre à gérer mes émotions. Moi qui n'avais connu jusqu'alors une vie tranquille à la campagne, j'ai découvert la ville et la diversité qu'elle accueille. Je me suis noué d'amitié avec des personnes formidables et pour certaines ayant une culture différente de ce que je connaissais. À 23 ans, je découvrais enfin la vie. Les deux années que j'y ai passées ont été l'occasion pour moi de créer des liens de confiance forts et de fraternité dans lesquelles l'entraide, l'encouragement et le dépassement de soi étaient au cœur de ma vie. Cependant, même si j'expérimentais des choses incroyables, j'avais besoin d'aller plus loin dans le soutien et l'accompagnement que je pouvais apporter. J'ai alors quitté l'institution.
Suite à cette expérience, je me suis ainsi engagé dans un service civique. Mon rôle était d'accompagner les personnes primo-arrivantes sur Grenoble d'accéder à leurs droits. Par exemple, j'accompagnais les personnes dans leurs rendez-vous médicaux et administratifs, dans leurs démarches d'insertion professionnelle. L'objectif était de favoriser leur autonomie et de leur permettre d'avoir un point d'ancrage et de ressources après ce qu'ils avaient pu vivre. J'ai rencontré des familles formidables et touchantes, des cultures passionnantes. Ces expériences ont remis en questions mes envies professionnelles et ont confirmé mon souhait de m'engager auprès des personnes qui en avaient besoin.
Durant l'année scolaire 2017-2018, je décide de reprendre mes études en passant un Diplôme d'Accès aux Études Universitaires (DAEU) en cours du soir en parallèle de mon service civique. Grâce à cela, j'intègre la faculté de Sciences Humaines et Sociales de Grenoble à la rentrée 2018 et j'obtiens la licence de psychologie en 2021. Lors ma deuxième année de licence, j'effectue un stage dans une structure d'hébergement pour les personnes en situation de handicap psychique et je découvre alors réellement ce qu'est l'accompagnement psychologique. Malheureusement, je ne suis pas retenu lors de la première année de sélection vers le master de psychologie. Je trouve ainsi un emploi au sein de Pôle Emploi ou j'accompagne les employeurs dans leurs recrutements. Cette expérience m'a permis d'acquérir de l'autonomie et de la confiance en moi. J'ai aussi développé mes capacités d'analyses en conseillant les entreprises sur leurs offres d'emploi par rapport au marché du travail et aux attentes des demandeurs d'emploi.
En septembre 2022, je suis retenu dans le master de psychologie clinique de la santé de Grenoble. La première année, j'effectue un stage de 200 heures dans une structure de protection de l'enfance dans laquelle je prends en charge individuellement un enfant de 3 ans. La psychologue référente de mon stage m'accompagne dans la mise en place du dispositif "compagnon thérapeutique". Celui-ci a pour objectif de créer une relation de confiance entre l'enfant et moi afin de l'accompagner dans son développement psychologique, affectif et social. Bien sûr, je travaille alors en collaboration avec les équipes sur place et je participe aux réunions pluridisciplinaires en rapportant mes observations et en proposant des hypothèses concernant les difficultés observées et des pistes de solutions. Ce stage m'a donné l'occasion de découvrir les jeunes enfants et d'apprendre à m'adapter en fonction des besoins qu'ils exprimaient.
Enfin, lors de ma dernière année d'études, j'étais en stage au sein d'une maison de retraite. Je me suis très vite attaché aux résidents. À l'aide la psychologue de l'établissement, j'ai créé et animé un programme de thérapie assistée par l'animal avec mon chien Shadow pour les personnes souffrant de dépression. Cette prise en charge a été décisive dans mon choix d'ouvrir mon cabinet, car j'ai constaté les bienfaits de l'animal auprès des personnes en souffrance. J'ai d'ailleurs rédigé mon mémoire de fin d'études sur cette thématique et la littérature scientifique sur le sujet s'accorde sur les avantages d'une telle thérapie. C'est pour cela que je propose maintenant cet accompagnement, en accord avec le patient. L'animal est alors considéré comme un "média" à travers lequel les patients peuvent interagir. L'avantage principal, c'est que le chien ne juge pas et répond aux interactions par un feedback, permettant ainsi un apaisement émotionnel. Shadow pourra être au centre de la thérapie ou juste présent durant les entretiens.
Riche de ce parcours varié et enrichissant, j'ai eu l'occasion de découvrir plusieurs milieux professionnels et d'aller à la rencontre de personnes qui m'ont toutes apportée au niveau personnel. Aujourd'hui, je souhaite donc continuer à accompagner et à aider les personnes en souffrance pour qu'elles retrouvent un équilibre dans leur vie. Mes facultés d'adaptation me permettront de concevoir vos difficultés faisant partie d'un "tout" en tenant compte de votre environnement social, personnel, professionnel et familial.